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  • Photo du rédacteurSimoon

Tour du Cézallier (1/3)

Dernière mise à jour : 26 oct. 2021


La soirée du 21 septembre sera la dernière de l'été. Pour célébrer solennellement ce passage vers la saison fraîche, me voilà en train de déplier la tente de toit dans une prairie du Parc des Volcans d'Auvergne.


En guise d'accueil, me voyant m'installer pour la nuit, un passant en VTT me lancera : "vous aimez vous faire du mal, vous ! Car il va faire froid...."


Et effectivement, dès le soleil couché, une brume s'élève de la terre pour annoncer la fraîcheur d'une nuit humide.


Il faut croire que ce VTTiste avait raison. Effectivement, non seulement je m'attendais au premier froid automnal de cette nuit, mais pire, j'allais le rechercher les jours suivants en traversant de rudes contrées en vélo. De la plaine de la Limagne au Puy Mary pour remonter jusqu'aux monts Dore, le but est de traverser le cœur froid du Massif Central, à savoir le Cézallier.


Et comme si le climat ne suffisait pas, nous avons rajouté un ingrédient, que dis-je, un condiment bien épicé à notre vélo-trip automnal : le relief !


Je dis "nous" car Fabrice, l'initiateur de cette expédition, est naturellement de la partie :

Par rapport aux précédents vélo-trips, aux Pays-Bas ou en Europe central, nous avons inversé les équipements : sacoches pour Fabrice, remorque pour moi :


Clin d'œil historique à notre premier voyage commun, le fanion d'Amsterdam flottera haut et fier à l'arrière du convoi à cinq roues :

Sous son faux air de drapeau pirate, une pointe d'ironie est ajoutée en prenant de l'altitude avec cette référence aux pays plats...


Mais pour adoucir les épreuves, nous avons eu de la chance : les prévisions météo se sont globalement avérées plus pessimistes que la réalité.


Après avoir déposé la voiture, les premiers tours de roues sont donnés au départ de Clermont-Ferrand. Nous suivons le cours de l'Allier vers le sud pour atteindre Issoire dans l'après-midi.

Pont sur l'Allier du village de Coudes. Au sommet de la colline, le village de Montpeyroux.
L'Allier
La citadelle de Buron
Issoire, maisons de la place de la République
L'abbatiale Saint-Austremoine d'Issoire

Après une nuit à Issoire, nous poursuivons notre itinérance vers le sud.

Les hameaux de Nonette (en hauteur) et Orsonnette (en contre-bas)

Roses et fontaine à Orsonnette

Enfin, nous entrons dans le Cantal et faisons une halte à Massiac. Demain, nous quittons la plaine pour rejoindre le plateau du Cézallier, à 1000 mètres d'altitude.

La chapelle de Chalet, perchée à quelques centimètre du bord d'un éperon rocheux
 

Sur le plateau


Après 26 km de montée depuis Massiac, nous voici à Allanche :


L'ambiance, les couleurs, l'atmosphère changent. Nous voici dans le Cézallier. La rigueur du climat ne se fait pas que sentir, elle se constate visuellement...

Steppes tondues et émaciées du Cézallier
"Le changement de décor se veut radical avec ces hauts plateaux à perte de vue"

— Fabrice, sur Camionnet'Party

"Quelques burons, le cri des rapaces au-dessus de nous, ce côté sauvage est loin de nous déplaire…"

— Fabrice

En effet, le jour des milans royaux sillonnent le ciel et passent parfois non loin de nos têtes.

Milan royal — ©faune-auvergne.org

La nuit, c'est le brame des cerfs qui retentit dans les vallées.


Tourbière

Voyez-vous ce mont à l'horizon, dont le sommet se perd dans les nuages ? Il s'agit du Puy Mary. C'est là-bas que nous nous rendons :



Sur la route, le village de Dienne

Le beau ciel bleu finit par nous abandonner. Des orages sont prévus pour ce soir.


"En résumé les choses sérieuses commencent…"

Fabrice


Vallée de l'Impradine

Sur le versant d'en face brament des cerfs. Leurs échos nous parviennent.

Vue de la vallée de l'Impradine en direction du nord

À partir de l'épingle ci-dessous, il ne reste plus que 1,3 km pour atteindre le Pas de Peyrol, le col du Puy Mary :

Et pourtant malgré cette petite distance, le plus difficile reste à faire. En effet, la pente moyenne est de 9,5 %, une gageure pour des vélos chargés comme les nôtres. Fabrice parvient à la grimper d'une traite. Pour ma part, il faut plusieurs pauses pour reprendre régulièrement mon souffle.


Lors de l'ascension :




Ouf ! Enfin !


Le col est dans les nuages, le vent souffle fort, il fait froid, l'essoufflement et un ventre vide me tiraillent. Pas question de redescendre dans ces conditions. Je ne laisse pas le choix à Fabrice : nous entrons dans le chalet de restauration et nous nous prenons une bonne assiette de frites. "Garçon ! Ce que vous avez de plus gras s'il-vous-plaît !"


Nous sommes à la plus haute altitude de notre voyage. C'est le moment de faire un petit point. Nous avons parcouru 150 km depuis Clermont-Ferrand, avec un dénivelé positif global de 2284 m.


Question poids :

Incertitude sur le point d'interrogation : avant ou après le plat de frites ?

La masse du matériel est d'environ 50 kg, sachant que celle des contenants d'eau et de nourritures varient constamment en voyage. Avec mon propre poids, l'ensemble dépasse les 120 kg. Pas facile de tirer tout ça vers les hauteurs.


Bon, c'est le moment de redescendre du Puy Mary. Suite dans le prochain article !


Article suivant : Tour du Cézallier (2/3)





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